Le procès en appel d’Aliou Bah, président du MoDeL, s’est poursuivi ce mercredi 16 avril 2025 à la Cour d’appel de Conakry, dans un climat particulièrement tendu. Contre toute attente, l’accès à la salle d’audience a été interdit au public, malgré le rejet par la Cour, lors de l’audience précédente, de la demande de huis clos formulée par le ministère public.
Journalistes, militants de la société civile, membres du corps diplomatique ainsi que les sympathisants du prévenu ont été tenus à distance. Un important dispositif sécuritaire composé d’une dizaine de pick-up de la police et de la gendarmerie a été déployé dans les environs du bâtiment judiciaire. Le public, refoulé à près de 100 mètres du tribunal, n’a pu suivre les débats, aucun système de sonorisation n’ayant été installé à l’extérieur, contrairement aux précédentes audiences.
Pour rappel, Aliou Bah est poursuivi pour offense et diffamation à l’encontre du président de la transition, le Général Mamadi Doumbouya. En première instance, il avait été condamné à deux ans de prison ferme, une décision qu’il a contestée, ouvrant ainsi la voie à ce procès en appel.
L’exclusion du public, sans décision officielle de huis clos, relance le débat sur la transparence de la justice en période de transition, suscitant de vives réactions parmi les observateurs, défenseurs des droits humains et acteurs politiques.
Par nimba224.com






