À quelques semaines de la rentrée des classes, un vent d’espoir souffle sur le système éducatif guinéen. Le gouvernement, par le biais du ministère de l’Enseignement pré-universitaire, répond à une demande majeure de l’Intersyndicale de l’éducation : la révision et l’adoption d’un nouveau statut particulier pour les enseignants. Ce signal fort pourrait marquer un tournant pour la profession.
Dans une note de service de son secrétaire général, le ministère a annoncé la mise en place d’une commission de relecture du projet de statut des enseignants. Cette commission est un exemple de collaboration, car elle rassemble des cadres des trois ministères du secteur de l’éducation et de la formation, ainsi que des représentants de l’Intersyndicale de l’Éducation (FSPE, SLECG, SNE) et de la Fédération Guinéenne des Parents d’Élèves et Amis de l’École (FEGUIPAE). Leur mission est de travailler sur le premier projet, déjà élaboré par les autorités.
La présidence de cette commission mixte a été confiée à Aboubacar Soumah, le président du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG). Sa nomination est un gage de confiance, et il a la lourde responsabilité de veiller à ce que les intérêts matériels et moraux des enseignants soient pleinement pris en compte, notamment en ce qui concerne les primes et les indemnités.
Pour de nombreux enseignants interrogés, la dignité et l’attractivité de leur profession sont intimement liées à l’aboutissement de ces travaux. Comme l’a souligné Médine Fofana, un enseignant, sur sa page Facebook : « Professionnaliser l’éducation et valoriser la profession enseignante sont les deux leviers indispensables pour mettre fin à la pénurie d’enseignants et à la pauvreté des apprentissages, et pour améliorer l’accès et la qualité de l’enseignement en Guinée. »
La question reste de savoir si les revendications des enseignants pourront être pleinement satisfaites. L’avenir de l’éducation guinéenne dépend en grande partie du succès de cette commission.
À suivre…
Par Lansana FOFANA







