dimanche, novembre 9, 2025
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Crise imminente dans l’éducation : l’Intersyndicale menace d’une grève générale dès le 15 novembre

Le secteur de l’éducation en Guinée se trouve à la croisée des chemins. À défaut d’une satisfaction rapide de ses revendications, l’Intersyndicale de l’Éducation menace de paralyser à nouveau les écoles du pays. C’est l’avertissement lancé ce week-end par le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), lors d’une assemblée générale tenue au siège du mouvement, à Conakry.

Devant une foule d’enseignants du Grand Conakry, le secrétaire général du SLECG, Aboubacar Soumah, a haussé le ton : « Le 15 novembre est la date butoir. Si d’ici là rien n’est fait, nous prendrons nos responsabilités. » Une phrase qui sonne comme un ultimatum au gouvernement, accusé de lenteur dans le traitement des doléances syndicales.

Selon Aboubacar Soumah, les discussions déjà entamées avec les autorités n’ont pas permis d’avancer sur les points essentiels de la plateforme revendicative. Parmi les griefs évoqués : le blocage des salaires d’une partie du corps enseignant depuis 2023 et la non-application du Statut Particulier des enseignants, pourtant acté depuis plusieurs années.

« Nous irons jusqu’au bout. Tous les blocages seront levés. Ceux qui travaillent doivent percevoir leur dû », a-t-il martelé, réaffirmant la volonté de l’intersyndicale de défendre sans relâche les droits des enseignants.

Autre point chaud : le cas des enseignants dits “doublons”, dont les dossiers sont contestés par l’administration. Pour le leader syndical, ces enseignants, effectivement en poste, doivent être régularisés. « Ceux qui sont en classe seront retenus, et les fictifs écartés. Nous ferons en sorte que justice soit faite », a-t-il promis, dénonçant les lenteurs administratives et les confusions entretenues par certaines directions régionales.

Si le ton est monté, le syndicaliste a néanmoins invité les enseignants à rester calmes et professionnels en attendant les décisions à venir : « Restez en classe, continuez de donner les cours. Nous agirons conformément à la volonté de la base », a-t-il conseillé, tout en rappelant que la grève générale reste la “dernière arme” du syndicat.

Enfin, Aboubacar Soumah a tenu à lever toute ambiguïté sur la période électorale qui s’annonce. « Notre combat n’a rien de politique. S’il coïncide avec la période électorale, ce n’est qu’un hasard du calendrier. Nous ne sommes manipulés par personne », a-t-il insisté.

Le leader du SLECG a clos son intervention sur un message d’unité : « La seule force capable de faire bouger les lignes, c’est notre cohésion. » Il a mis en garde contre toute tentative de division ou de corruption visant à affaiblir le mouvement.

Alors que la tension monte à l’approche du 15 novembre, une question se pose désormais : le gouvernement parviendra-t-il à éviter une nouvelle paralysie du système éducatif guinéen ?

 

 

 

Par M. Diallo

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