Conakry, 28 avril 2025 – Ce lundi, la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) devait examiner une douzaine de dossiers majeurs. Toutefois, en raison de l’indisponibilité pour raisons de santé du magistrat chargé des affaires, toutes les audiences ont été reportées.
L’information, qui s’est rapidement propagée dans les couloirs de la juridiction, a pris de court avocats, prévenus et autres parties présentes à la CRIEF dès la matinée.
Parmi les affaires programmées figurait celle très attendue de l’ancien gouverneur de la Banque Centrale de la République de Guinée, Ibrahima Chérif Bah, par ailleurs vice-président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG). Le délibéré de son procès, initialement prévu ce jour, est finalement repoussé au 12 mai 2025.
Pour rappel, les débats dans cette procédure ont été clos le 10 mars dernier. Le ministère public avait requis une peine de 10 ans de réclusion criminelle assortie d’un mandat d’arrêt, ainsi que la restitution de 10,5 millions de dollars américains et 100 milliards de francs guinéens au titre de dommages et intérêts.
Ibrahima Chérif Bah est poursuivi pour plusieurs infractions graves, notamment détournement de deniers publics, corruption, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux, abus de confiance, vol et complicité.
Par ailleurs, le procès d’Oyé Guilavogui, ancien ministre poursuivi pour des faits similaires, était également à l’ordre du jour. Ce dossier, comme plusieurs autres, a lui aussi été renvoyé, soit au 12 mai, soit au 5 mai 2025.
La CRIEF promet ainsi un mois de mai particulièrement décisif pour plusieurs figures de l’élite politique et administrative guinéenne.
Par nimba224.com






