La ville de Siguiri est une fois de plus endeuillée par la consommation de la dangereuse drogue Kush. Ce lundi, un jeune élève de 18 ans, Nanamoudou Cissé, résidant dans le quartier Koura 2, a perdu la vie après avoir consommé cette substance psychotrope, selon une source hospitalière.
Alertés dans la nuit par leur fils, ses parents ont tenté de lui porter secours avant de l’évacuer d’urgence à l’hôpital préfectoral de Siguiri. Malheureusement, le jeune homme était déjà décédé à son arrivée.
Le Dr Abdoulaye Bachir Condé, médecin d’appui aux urgences médicales et chirurgicales, a donné des précisions sur les circonstances de cette tragédie : « Nous avons reçu un jeune homme d’environ 18 ans, porté par ses parents. Sa langue était tenue à l’aide d’une pince, mais en réalité, il était déjà décédé. Médicalement, on parle de dépôt de corps », explique le praticien.
Le médecin indique que les signes cliniques observés correspondaient clairement à ceux de la consommation de Kush, une drogue de synthèse dont les effets dévastateurs se multiplient en Guinée.
Le Dr Condé a tenu à préciser la différence entre les effets de cette drogue et certaines pathologies similaires : « Nous avons observé des signes distinctifs liés au Kush. Il faut faire la différence avec la macroglossie, une maladie qui provoque le gonflement anormal de la langue. Dans le cas de ce jeune, ce n’était pas une pathologie, mais bien une réaction due à la drogue. »
Selon lui, la Kush provoque des troubles respiratoires sévères et des convulsions, pouvant entraîner la mort en quelques minutes, même avec une intervention rapide.
Avant son décès, le jeune Nanamoudou aurait appelé ses parents à l’aide dans la nuit.
« Lorsqu’ils sont arrivés, ils l’ont trouvé en détresse respiratoire. Ils ont tenté de le réanimer en lui donnant du lait, un œuf et en maintenant sa langue à l’aide d’une pince. Mais malgré tous leurs efforts, il n’a pas survécu », rapporte une source médicale.
Le corps du défunt a été déposé à la morgue de l’hôpital préfectoral de Siguiri, où son décès a été officiellement constaté.
Ce drame vient raviver les inquiétudes face à la prolifération du Kush, une drogue de plus en plus consommée par les jeunes à travers le pays. Les autorités sanitaires et sécuritaires sont appelées à redoubler de vigilance et d’actions de sensibilisation pour endiguer ce fléau qui continue de décimer la jeunesse guinéenne.
Par F. Keita






