CONAKRY — Après plusieurs semaines de tension autour du blocage des salaires, les enseignants guinéens entrevoient enfin une issue favorable. La mesure prise par l’État, qui avait suspendu le paiement de plusieurs milliers de fonctionnaires du secteur éducatif pour cause d’absences constatées à leurs postes, avait suscité la colère du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG).
Face à la contestation, des négociations ont été engagées avec le ministère de la Fonction publique et du Travail. Selon le secrétaire général du SLECG, Aboubacar Soumah, une commission mixte a déjà examiné les dossiers.
« Le ministre a mis en place une commission composée de techniciens de l’UGAC et du syndicat. Elle a terminé son travail et le rapport est prêt depuis vendredi dernier », a-t-il confirmé.
Le syndicaliste estime que le problème ne relève pas réellement de l’absentéisme, mais d’une erreur administrative.
« Ce sont surtout des enseignants mutés depuis plus d’une dizaine d’années qui ont été victimes. L’administration n’a pas correctement suivi leurs dossiers, ce qui a entraîné le blocage injustifié de leurs salaires », a expliqué M. Soumah.
Toujours selon le leader syndical, le ministre de la Fonction publique se veut rassurant : le rapport sera analysé pour permettre le déblocage imminent des salaires concernés.
« Le gouvernement, à chaque fois qu’il y a un problème, discute et trouve une solution. C’est ce que nous recherchons », a ajouté Aboubacar Soumah.
En attendant, le SLECG insiste sur un paiement rapide, tout en acceptant la vérification finale destinée à s’assurer que seuls les enseignants en règle bénéficieront de ce dégel salarial.
Par nimba224.com






