Dans le cadre du processus de recensement biométrique en cours à Kobaya, un scandale a éclaté. Alseny Touré, enseignant de 40 ans, a été condamné ce mercredi 28 mai 2025 par le tribunal de Dixinn à six mois de prison assortis de sursis et au paiement d’une amende de deux millions de francs guinéens pour abus de blanc-seing, escroquerie, faux et usage de faux.
En détention depuis le 14 mai à la maison centrale de Conakry, ce père de trois enfants a reconnu les faits à la barre. Il a avoué avoir reproduit illégalement des copies d’actes de naissance récupérés sur son lieu d’enrôlement, qu’il revendait à 5 000 GNF l’unité aux citoyens désireux de se faire recenser.
« Je reconnais avoir conçu des actes de naissance que j’ai vendus. J’en ai écoulé trois, pour un total de 15 000 GNF. C’était, à mes yeux, une manière d’aider ceux qui n’en avaient pas. Je regrette profondément mon acte », a-t-il déclaré devant le juge.
Le procureur Biwon Millimouno, dans ses réquisitions, a demandé la condamnation du prévenu à la peine prononcée, estimant que les faits étaient avérés. La juge Damba Oularé a suivi ces réquisitions, en insistant sur le caractère répréhensible de cet acte, commis dans un contexte aussi sensible que le recensement national.
Ce cas relance le débat sur la sécurité du processus d’enrôlement et appelle à une vigilance accrue dans la gestion des documents d’état civil.
Par M. Diallo
