L’insécurité s’intensifie dangereusement à N’Zérékoré, principale ville de la Guinée forestière, où les attaques à main armée deviennent de plus en plus fréquentes et violentes. En l’espace de quelques jours, plusieurs agressions ont été signalées, semant la panique parmi la population.
Après l’attaque de Galaye, où un ingénieur a été grièvement blessé par balle à la tête dans la nuit du 22 mars 2025, un autre acte de banditisme s’est produit à Gbahana, dans la commune urbaine de N’Zérékoré. Dans la nuit du 29 mars 2025, Zéba Koivogui a été violemment pris pour cible par trois individus armés d’un pistolet artisanal et d’un fusil d’assaut PMAK.
Un Combat Acharné pour Survivre
Malgré la brutalité de l’agression, la victime a réussi à se défendre courageusement. Témoignant depuis son lit d’hôpital, Zéba Koivogui revient sur les faits :
« Il était aux environs de 21 heures, je me rendais à un distributeur automatique pour un retrait d’argent. Soudain, deux motos sont apparues derrière moi. L’un des assaillants m’a dépassé et a stoppé brusquement devant ma moto, m’obligeant à m’arrêter. Deux autres hommes ont alors bondi sur moi. L’un d’eux m’a giflé avant d’essayer de s’emparer de ma moto, mais j’ai résisté. J’ai attaqué le premier, puis l’autre a sorti un pistolet et m’a menacé en me sommant de lâcher prise. J’ai refusé. Il a alors ouvert le feu, me touchant à la poitrine. Malgré la douleur, j’ai continué à me battre. C’est alors qu’il a sorti un fusil PMAK et m’a tiré à l’épaule. Mais je ne me suis pas laissé faire, je me suis jeté sur lui et j’ai saisi son arme. Nous avons lutté jusqu’à ce que le chargeur tombe. Voyant qu’ils ne pouvaient pas me maîtriser, les agresseurs ont pris la fuite, abandonnant ma moto et leur arme. J’ai tenté de tirer dans leur direction, mais j’ai réalisé trop tard que le chargeur était à terre. »
Une Psychose Généralisée
Cette attaque, qui aurait pu tourner au drame, s’ajoute à une série d’agressions similaires recensées ces derniers jours dans plusieurs quartiers de N’Zérékoré, notamment à Nakoyakpala. Face à cette montée inquiétante de la criminalité, la population vit dans la crainte permanente.
De nombreux citoyens appellent les autorités à renforcer les mesures de sécurité pour endiguer ce fléau qui menace la quiétude des habitants et compromet la stabilité de la région.
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