La disparition soudaine de l’humoriste Moussa Koffoé à Kindia a déclenché une vague d’émotion et de critiques virulentes sur les réseaux sociaux. Accusé d’avoir abandonné l’artiste à son sort, le ministère guinéen de la Culture a tenu à rétablir les faits lors d’une conférence de presse tenue récemment à Conakry.
Le ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, Moussa Moïse Sylla, a fermement rejeté les allégations d’abandon. Selon lui, Moussa Koffoé bénéficiait bel et bien de l’assurance maladie offerte par l’État, dans le cadre du programme de couverture sanitaire destiné aux artistes.
« L’artiste Moussa Koffoé était assuré. Il faisait partie de la première cohorte à bénéficier de la carte d’assurance maladie. Ceux qui ont été les premiers à l’hôpital ont confirmé qu’il avait sa carte sur lui et qu’il l’utilisait régulièrement », a affirmé le ministre.
Il a tenu à préciser que cette carte permettait d’accéder aux soins, mais ne pouvait en aucun cas prévenir une mort naturelle, souvent imprévisible. Il a également balayé les rumeurs selon lesquelles l’artiste vivait dans la misère ou souffrait d’une longue maladie.
« Moussa Koffoé n’était pas un malade grabataire. Il n’a jamais sollicité une quelconque aide médicale ou sociale auprès de notre département. Son décès a été brutal et inattendu. Ce n’était pas un artiste abandonné par son État », a martelé Moussa Moïse Sylla.
Dans un ton plus indigné, le ministre a dénoncé une campagne de désinformation orchestrée à travers des vidéos et images anciennes, détournées de leur contexte.
« Certains ont utilisé des extraits de ses sketches dans lesquels il incarnait des rôles de mendiants ou de démunis pour faire croire qu’il vivait dans la misère. Pire, ils ont diffusé des images d’une dépouille qui n’était même pas la sienne, mais celle d’un autre artiste, Papus Fofana, pour appuyer leurs propos mensongers », a-t-il fustigé.
Moussa Moïse Sylla a conclu en saluant la mémoire d’un homme humble, digne et professionnel, rappelant que Moussa Koffoé gérait sa vie sans jamais solliciter la charité publique.
« Il a vécu modestement, mais dans la dignité. Ce n’était pas un homme en détresse, encore moins un oublié de la République », a-t-il insisté.
Cette sortie du ministre vise à couper court aux rumeurs et à rappeler l’engagement de l’État en faveur de la protection sociale des artistes guinéens.
Par Ousmane Bangoura






