mardi, novembre 18, 2025
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Menaces, filatures et silence judiciaire : Dr Faya Millimouno lance un cri d’alarme et interpelle le président Doumbouya

Conakry – Dans un contexte politique tendu, Dr Faya Millimouno, président du Bloc Libéral (BL), brise le silence et alerte les plus hautes autorités sur des menaces graves visant sa sécurité personnelle. Dans une lettre ouverte adressée au Président de la Transition, le Général Mamadi Doumbouya, l’opposant affirme être la cible de tentatives d’intimidation, de filatures suspectes, et de projets d’enlèvement.

« Excellence Monsieur le Président, je me vois dans l’obligation républicaine de m’adresser à vous, face aux menaces croissantes qui pèsent depuis plusieurs mois sur mon intégrité physique, celle de ma famille et celle des cadres de mon parti », écrit-il dans ce courrier rendu public par voie de presse.

Dr Millimouno évoque des informations concordantes recueillies auprès de sources qu’il qualifie de « crédibles et variées », faisant état de manœuvres suspectes autour de sa résidence et de ses déplacements récents. Ces faits alimenteraient des soupçons de projets d’enlèvement, voire d’atteinte à sa vie.

« Des comportements anormaux, une surveillance inhabituelle, et des signaux inquiétants confirment un climat d’insécurité ciblée qui n’épargne plus les opposants politiques », déplore-t-il.

Il lie ces agissements à une atmosphère de répression grandissante : disparitions forcées, arrestations arbitraires, intimidations systématiques – autant de pratiques qu’il juge incompatibles avec l’esprit de la transition.

Dr Millimouno rappelle avoir saisi la justice depuis février dernier, à travers deux plaintes déposées pour menaces de mort et injures. L’une au parquet général près la Cour d’appel de Conakry (réf. N°248/25/02/2025), l’autre au Tribunal de première instance de Mafanco (réf. N°321/25/02/25).

« À ce jour, ces plaintes n’ont donné lieu à aucune suite judiciaire. Ce silence renforce mon inquiétude et jette un doute grave sur la capacité de l’État à protéger tous ses citoyens sans distinction », souligne-t-il.

S’appuyant sur la Charte de la Transition – notamment son article 10 qui garantit l’inviolabilité de la personne humaine – mais aussi sur les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’homme, il en appelle directement à la responsabilité du Chef de l’État.

Dans sa lettre, le leader du Bloc Libéral demande expressément que l’État garantisse sa sécurité ainsi que celle de sa famille et de ses collaborateurs politiques :

« Mon engagement politique ou mes prises de position ne sauraient en aucun cas justifier des représailles mettant ma vie ou celle de mes proches en danger », prévient-il.

Ce cri d’alerte intervient alors que d’autres figures politiques, journalistes, activistes et magistrats se sont récemment déclarés victimes de pressions, voire de tentatives d’enlèvement.

Pour mémoire, Dr Faya Millimouno avait pris part à l’élection présidentielle d’octobre 2015, au cours de laquelle il s’était classé 4ᵉ sur 8 candidats, avec 54 718 voix, soit environ 1,38 % des suffrages exprimés.

Sa sortie publique remet sur la table la question cruciale de la protection des acteurs politiques dans la transition en cours, et interpelle la responsabilité de l’État dans la défense des libertés fondamentales.

nimba224.com vous propose ci-dessous la copie de cette lettre.

Par nimba224.com

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