Alors qu’une grève générale est annoncée à la Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG) dès le 27 mai, le président de l’Union pour la Défense des Consommateurs de Guinée (UDCG), N’bany Sidibé, alerte sur les risques économiques et appelle au dialogue social pour éviter une paralysie du secteur bancaire.
« Aujourd’hui, la confiance des citoyens envers le système bancaire est profondément ébranlée. Les conséquences économiques sont graves : les activités tournent au ralenti, l’économie souffre et les consommateurs en paient le prix fort », a alerté M. Sidibé, en soulignant le climat de tension qui règne autour des institutions financières.
L’UDCG appelle expressément le gouverneur de la BCRG à ouvrir un dialogue franc et constructif avec la délégation syndicale. « Depuis la nomination de l’actuel gouverneur, plusieurs avantages sociaux ont été supprimés. Pourtant, ces acquis sont des droits fondamentaux qui garantissent non seulement le bien-être du personnel, mais aussi la stabilité de l’institution », a-t-il ajouté.
Pour N’bany Sidibé, répondre aux préoccupations des travailleurs de la BCRG n’est pas seulement une question de justice sociale, mais un impératif économique. Il estime que toute perturbation prolongée du fonctionnement de la Banque Centrale risque de fragiliser davantage un système financier déjà en difficulté.
« Il est temps d’agir pour éviter l’embrasement. Protéger les droits des travailleurs, c’est protéger les consommateurs, les entreprises et l’équilibre économique du pays », a-t-il conclu.
Alors que le compte à rebours est lancé, tous les regards sont désormais tournés vers la gouvernance de la BCRG, à qui il revient d’éviter une paralysie du cœur du système bancaire guinéen.
Par O. Bangoura
