Le verdict du ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation concernant l’évaluation des partis politiques en Guinée a récemment révélé que les grandes formations politiques du pays, telles que le RPG Arc-en-ciel d’Alpha Condé et l’UFR de Sidya Touré, ont été classées comme non conformes à la réglementation. Ces partis ont donc été suspendus, tandis que l’UFDG de Cellou Dalein Diallo figure parmi les partis sous réserve, autorisés à poursuivre leurs activités. Cette décision, selon plusieurs observateurs, viserait à empêcher ces principaux partis de participer aux prochaines élections.
Dans une interview donnée le 3 avril 2025 à Conakry, Abdoulaye Kourouma, président du Rassemblement pour la Renaissance et le Développement (RRD), a exprimé son désaccord face à cette exclusion. Il a souligné qu’il n’était pas dans l’intérêt du pays d’organiser des élections sans la participation des principales formations politiques. « Il n’est pas avantageux pour nous d’écarter les partis qui doivent animer le débat politique et démocratique », a-t-il déclaré. Il a également précisé que les partis concernés, comme l’UFDG et l’UFR, sont en préparation pour leurs prochains congrès et qu’ils continuent de participer aux activités du ministère de l’Administration du Territoire.
Kourouma a également dénoncé la présence de partis qui, selon lui, ne participent aux élections que pour former des alliances plutôt que de mener une véritable compétition démocratique. « Il est inutile de maintenir des partis dont même leurs propres membres doutent de leur légitimité, ceux qui ont plus de vestes que de militants », a-t-il ajouté, concluant que cela fausse le système politique en Guinée.
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