Il y a des musiques qui transcendent les frontières. Il y a des artistes qui, par la force de leur talent, deviennent des symboles d’un pays. Il y a des tubes qui marquent l’histoire. Cercle de feu de Mohamed Azaya est de ceux-là. Un chef-d’œuvre musical, un cri d’amour, un témoignage artistique puissant qui, en d’autres lieux, aurait fait l’unanimité dans les cœurs. Mais en Guinée, hélas, c’est souvent quand un fils brille que certains cherchent à éteindre sa lumière.
Azaya, l’incontestable
Depuis plus de dix ans, Mohamed Azaya règne avec élégance et constance sur la scène musicale guinéenne. Sa voix, son style, son audace, son message — tout chez lui respire l’authenticité et la grandeur artistique. Avec Cercle de feu, il ne fait pas que chanter l’amour ; il nous entraîne dans une introspection collective, nous invite à nous remettre en question sur les liens sacrés de la vie conjugale, de la fidélité, de la souffrance et de l’engagement. Ce n’est pas qu’un tube, c’est un miroir.
Mais que voyons-nous dans ce miroir ?
Au lieu d’applaudir la force artistique de cette œuvre, certains préfèrent fouiller la vie privée de l’artiste. Oui, la vie privée — ce sanctuaire que tout être humain mérite de préserver. Des insultes, des diffamations, des moqueries gratuites circulent sur les réseaux sociaux comme une traînée de poudre, alimentées par une catégorie de personnes qui semblent avoir perdu tout repère moral. Curieusement, ces mêmes personnes, pour beaucoup, traversent des tempêtes dans leurs propres foyers. Des foyers fragiles, brisés, instables — mais cela, bien sûr, reste caché derrière des écrans lumineux et des profils anonymes.
Ce n’est pas Azaya que vous salissez. C’est la Guinée.
À force de transformer les artistes en cibles publiques, nous faisons bien plus que du tort à un homme : nous tuons notre culture, nous ternissons notre image internationale. Aujourd’hui, Azaya n’est pas qu’un chanteur. Il est un ambassadeur culturel, un repère pour des milliers de jeunes, un vecteur d’espoir, un modèle de résilience. L’attaquer sur la place publique de façon aussi vile, c’est donner au monde un visage hideux de la Guinée, celui d’un peuple qui ne sait pas valoriser ses talents, qui préfère détruire plutôt qu’élever.
Azaya mérite mieux.
Il mérite le respect. Il mérite l’amour. Il mérite la reconnaissance de toute une nation. Car il a porté notre musique, notre culture, notre langue, nos valeurs au-delà des frontières. Il a su, malgré les tempêtes, rester digne, rester artiste, rester humain. Et cela, peu peuvent s’en vanter.
Au lieu de jeter des pierres, jetons des fleurs. Au lieu de nourrir la haine, choisissons la solidarité. Car un peuple qui détruit ses icônes n’ira jamais loin.
Azaya, « dans ton cercle de feu », sache que ton peuple lucide est avec toi. Continue de chanter, de briller, d’aimer. La Guinée a besoin de toi.
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