Un drame d’une rare violence secoue la préfecture de Siguiri. Le corps sans vie de Noumoussa Kanté, 65 ans, cultivateur et père de huit enfants, a été découvert lundi dans un bâtiment inachevé, après de longues heures de recherches menées par ses proches et des habitants du quartier.
Selon les témoignages recueillis sur place, la victime avait été vue pour la dernière fois dimanche soir, vers 22 heures, alors qu’il se trouvait dans un café du secteur. Sa disparition, d’abord perçue comme une absence ordinaire, n’a suscité une véritable inquiétude que le lendemain matin, lorsque Noumoussa Kanté n’avait toujours pas regagné son domicile.
Aux alentours de 13 heures, une habitante du quartier a finalement fait la macabre découverte dans un immeuble en construction, non loin du café où l’homme avait passé la soirée. Alertés, les services de santé et les autorités locales se sont rapidement rendus sur les lieux.
Le médecin légiste Abdoulaye Bachir Condé, qui a examiné le corps à l’hôpital préfectoral de Siguiri, a confirmé la présence de traces évidentes de violence. Des blessures marquées ont été relevées sur les membres supérieurs de la victime ainsi qu’au niveau de la tête, notamment sur la tempe gauche, portant la signature d’un coup violent porté avec un objet contondant.
« La cause réelle du décès est un traumatisme crânien sévère. Il s’agit clairement d’un cas de mort suspecte, voire de mort violente », a déclaré le médecin.
Une enquête a été ouverte par les autorités locales afin de déterminer les circonstances exactes de ce meurtre présumé et identifier les éventuels auteurs de ce crime qui plonge la communauté de Siguiri dans la consternation.
Par F. Keita
