À quelques jours de la fête marquant la fin du mois de Ramadan, la préfecture de Siguiri a été le théâtre d’une vague d’attaques à main armée. Entre le mercredi 26 et le jeudi 27 mars 2025, des hommes lourdement armés ont ciblé plusieurs sites d’orpaillage dans les localités de Niagassola, Miada et Doko, faisant plusieurs blessés et emportant des biens de valeur.
Des orpailleurs pris pour cible
Dans le district de Tondo, relevant de la sous-préfecture de Niagassola, Soumaïla Kaboré, un jeune ressortissant burkinabé âgé de 20 ans, a été grièvement blessé lors d’une attaque.
À Miada, un autre orpailleur, Oumar Kanté, 30 ans, a été atteint par balle dans la localité de Brèko.
Le dernier braquage s’est produit dans la sous-préfecture de Doko, précisément dans le district de Garéma, où Sindano Laréba, un Burkinabé de 27 ans, a été pris pour cible.
Une recrudescence inquiétante de l’insécurité
Confirmant ces incidents, Dr Abdoulaye Bachir Condé, médecin-gendarme en poste au service des urgences médico-chirurgicales de l’hôpital préfectoral de Siguiri, a dressé un bilan alarmant.
« Ces deux derniers jours, plusieurs attaques à main armée ont été enregistrées dans trois sous-préfectures : Doko, Miada et Niagassola. Des citoyens ont été agressés par des individus armés qui ont pillé leurs biens. Toutes les victimes que nous avons reçues à l’hôpital sont des orpailleurs. »
Un climat d’insécurité persistant
Malgré la mise en place d’un comité de défense et de protection par les autorités locales, la situation sécuritaire reste préoccupante. En l’espace d’un mois, 17 attaques ont été recensées dans la préfecture de Siguiri, causant la mort de trois personnes et faisant 12 blessés.
À l’approche des festivités, la population craint une intensification de ces violences et appelle les autorités à renforcer les dispositifs de sécurité pour protéger les travailleurs des mines et les habitants des zones rurales.
Par M’mahawa Kaba nimba224.com
