Depuis le 7 octobre 2025, la préfecture de Siguiri, épicentre aurifère de la Haute Guinée, vit au rythme d’une pénurie de carburant sans précédent. Le litre d’essence se vend désormais jusqu’à 25 000 GNF sur le marché noir, provoquant la colère et l’asphyxie économique d’une population déjà fragilisée.
Face à cette flambée, le préfet, colonel Ibrahima Douramoudou Keïta, a pris une mesure radicale : l’interdiction de la vente d’essence en bidons. Selon lui, certains revendeurs profitent de la situation pour acheminer le précieux liquide vers le Mali voisin, où il se revend à prix d’or.
Mais cette décision n’a pas suffi à apaiser les esprits. Ce samedi 18 octobre, des affrontements ont éclaté dans plusieurs quartiers de la ville, notamment à Bouré, où des jeunes en colère ont affronté les forces de l’ordre à coups de pierres et de gaz lacrymogènes. L’école ODC a dû suspendre les cours, plongeant la zone dans un climat de confusion et de tension.
Des vidéos largement partagées sur les réseaux sociaux montrent des foules en colère et des rues désertées. Pour l’heure, aucune communication officielle n’a été faite par les autorités locales, tandis que les habitants redoutent une aggravation de la crise si l’approvisionnement en carburant n’est pas rétabli dans les prochains jours.
Par F. Keita






