
Le procès en appel de Mamadou Diouldé Diallo, ancien Directeur Général de la Société des Eaux de Guinée (SEG), s’est poursuivi ce jeudi 27 février 2025 devant la chambre des appels de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF).
Une audience marquée par la contestation de la partie civile
Dès l’ouverture des débats, le prévenu a été appelé à décliner son identité avant que l’avocat de la partie civile, Me Amadou Baben Camara, ne motive son appel.
Selon lui, Mamadou Diouldé Diallo n’a pas été en mesure de justifier l’origine d’un montant de 900 millions GNF retrouvé sur son compte salaire domicilié à la VISTAGUI. Estimant qu’il s’agit d’un cas d’enrichissement illicite, il a demandé à la Cour d’infirmer la décision de première instance, de reconnaître la culpabilité du prévenu et d’ordonner la saisie des fonds litigieux.
Par ailleurs, Me Camara a réclamé le paiement de 300 millions GNF à titre de dommages et intérêts.
Une défense qui réfute les accusations
De leur côté, les avocats de Mamadou Diouldé Diallo ont rejeté ces allégations, affirmant que les motifs d’appel avancés par la partie civile ne sont pas fondés. Ils ont plaidé en faveur de la confirmation du jugement rendu en première instance, qui avait relaxé leur client.
Le procureur spécial, pour sa part, n’a formulé aucune demande spécifique, préférant s’en remettre à la sagesse de la Cour.
Un verdict attendu le 6 mars
Après avoir écouté les différentes parties, le juge Daye Mara a mis l’affaire en délibéré. La décision finale sera rendue le 6 mars prochain.
Pour rappel, Mamadou Diouldé Diallo et son co-prévenu, Ousmane Kourouma, avaient été relaxés en décembre dernier par la chambre de jugement, qui les avait déclarés non coupables des délits de faux et usage de faux en écriture publique, enrichissement illicite et corruption.
Ce procès en appel représente donc un tournant décisif dans cette affaire qui continue de diviser les parties prenantes.
Par M.Diallo






