Le procès en appel du président du MoDeL, Aliou Bah, s’ouvrira le 26 mars 2025 à la Cour d’appel de Conakry, un moment décisif pour ses partisans qui espèrent obtenir sa libération. La question a occupé une place centrale lors de l’assemblée générale hebdomadaire du parti, tenue ce samedi 22 mars.
Un espoir et une attente déterminée
Les cadres du MoDeL affichent un optimisme prudent quant à l’issue de cette audience. Maître Mamadou Malal Bah, responsable des affaires juridiques du parti, a réaffirmé leur engagement à accompagner leur leader tout au long du processus judiciaire.
« Cette lourde responsabilité incombe aux magistrats de la Cour d’appel. Nos avocats seront présents pour défendre notre président, et nous, militants et sympathisants, serons également là mercredi. Nous ne pouvons pas anticiper la décision des juges, mais nous avons confiance en la force de notre défense. Nous espérons, avec la détermination de nos avocats, voir Aliou Bah retrouver sa liberté », a-t-il déclaré.
Une condamnation jugée injuste
Condamné en première instance le 7 janvier 2025 à deux ans de prison ferme pour “offense au chef de l’État”, Aliou Bah bénéficie du soutien indéfectible de son parti, qui considère cette sentence comme injuste et arbitraire.
« Cet appel représente un espoir, mais aussi une épreuve de vérité pour la justice guinéenne. C’est l’occasion pour les magistrats de corriger une erreur manifeste et d’affirmer leur indépendance. Nos avocats ont démontré que ce dossier était vide, tant sur la forme que sur le fond, et qu’il constitue une atteinte aux libertés fondamentales », a soutenu Ibou Diallo, chargé de communication du MoDeL.
Une affaire portée au niveau régional
En parallèle de la procédure en appel, les avocats d’Aliou Bah ont saisi la Cour de Justice de la CEDEAO afin d’obtenir un arbitrage régional sur cette affaire. Cette démarche traduit la volonté du MoDeL d’épuiser toutes les voies de recours possibles pour obtenir la libération de son président.
L’audience du 26 mars sera donc un tournant pour le MoDeL et ses militants, qui espèrent une décision favorable de la Cour d’appel de Conakry.
Par F. Keita






