Le procès d’Ibrahima Diawara, accusé de l’assassinat de Mamadou Saidou Bah, un élève de 14 ans, a repris ce lundi 7 avril 2025, devant le tribunal de première instance de Coyah. Cette audience, consacrée à l’identification de la partie civile, a été brève en raison de l’absence inexpliquée de l’avocat de la défense, obligeant ainsi le tribunal à renvoyer l’affaire.
L’audience a débuté à 13 heures avec l’identification de Youssouf Bah, chef du secteur Zakaria et père de la victime. Toutefois, quelques minutes plus tard, Me Salifou Béavogui, avocat de la partie civile, a signalé l’absence de l’avocat d’Ibrahima Diawara, ce qui a conduit à la suspension du procès. L’accusé, qui fait face à des accusations graves d’assassinat, n’a pas pu participer à l’audience faute de représentation légale, ce qui a contraint le tribunal à reporter les débats, à la grande déception des proches de la victime.
Lors de l’audience précédente, le 17 mars 2025, Ibrahima Diawara avait reconnu son implication dans le meurtre de Mamadou Saidou Bah. Dans son interrogatoire, il avait expliqué : « C’est moi-même qui l’ai égorgé. Cet enfant s’était mal comporté envers moi et avait proféré des injures à l’encontre de mes parents, notamment ma mère. C’est alors que je l’ai attrapé, traîné dans un bâtiment inachevé et je l’ai égorgé. »
L’incident tragique s’est produit le 24 décembre 2024, dans la nuit, dans le secteur Zakaria, quartier Doumbouya-École de Wonkifong. Le corps de Mamadou Saidou Bah, presque entièrement égorgé, avait été retrouvé à proximité de son domicile, provoquant une onde de choc dans la communauté locale et au-delà.
Me Salifou Béavogui, l’avocat de la partie civile, a rappelé les détails de l’enquête. Il a indiqué que plusieurs personnes, dont Ibrahima Diawara, avaient été interpellées, mais que seul Diawara avait été renvoyé devant le tribunal criminel, après avoir reconnu son crime. Les autres suspects, Lancei Doumbouya, Souleymane Condé et Amadou Sow, ont été libérés en raison d’une ordonnance de non-lieu du juge d’instruction.
L’avocat a également souligné la surprise de la partie civile, qui n’a été informée du report de l’audience qu’à la dernière minute. “Nous avons découvert, à l’appel du dossier, qu’Ibrahima Diawara comparait seul, sans avocat. En matière criminelle, l’assistance d’un avocat est obligatoire”, a précisé Me Béavogui.
Le procès a été renvoyé au 21 avril 2025, pour permettre à l’accusé d’être assisté par un avocat et pour la reprise des débats. Ibrahima Diawara, incarcéré depuis le 2 janvier 2024, restera en détention à la Maison centrale de Coyah jusqu’à la prochaine audience.
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