Un bras de fer judiciaire oppose actuellement Dr Fodé Oussou Fofana, vice-président de l’UFDG, au gérant indien Ramesh Chandra, responsable d’une entreprise de fabrication de béton implantée sur l’axe Lambanyi–Wareyah. L’affaire, jugée au tribunal de première instance de Dixinn, porte sur des accusations de pollution de l’air, nuisances sonores et exploitation illégale d’une installation classée.
En toile de fond : un chantier de construction routière confié à la société de Ramesh Chandra par l’Agence de Gestion des Routes (AGEROUTE). Mais l’implantation de l’usine dans une zone résidentielle densément peuplée suscite l’ire du Dr Fofana, dont le domicile se trouve à proximité immédiate du site.
À la barre, le prévenu a fermement nié toute infraction, assurant avoir « pris toutes les dispositions réglementaires » pour sécuriser l’usine : clôture en tôles, réduction du bruit, et transition vers un moteur électrique. Il a précisé que le projet bénéficie d’un contrat avec AGEROUTE et que le ministère de l’Environnement a validé l’implantation après inspection.
Mais la partie civile, représentée par Me Pépé Antoine Lama, soutient que l’usine n’a aucun document légal l’autorisant à opérer dans ce quartier résidentiel. Selon l’avocat, « si les pièces justificatives existaient, elles auraient été produites depuis la citation, transmise deux semaines auparavant ».
Dans une question cinglante, l’avocat interroge Ramesh Chandra : « Savez-vous que le ciment est cancérigène ? ». Le prévenu admet : « Oui, je le sais, car je travaille avec du ciment ». Cette réponse a jeté un froid dans la salle d’audience, d’autant plus que des vidéos projetées ont clairement montré la proximité inquiétante entre l’usine et la maison de Dr Fofana.
Face à la complexité du dossier, le juge a ordonné un transport judiciaire sur les lieux pour le 28 mai à 09h, afin de constater par lui-même les faits. À la demande de la défense, l’affaire a été renvoyée au 2 juin, le temps de produire les pièces justificatives manquantes.
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