Une scène surréaliste s’est produite dans la nuit du lundi 17 au mardi 18 mars 2025 au quartier Commercial, secteur Ossud, dans la commune urbaine de Nzérékoré. Eveline Gbato, élève en classe de 9ᵉ année, a été touchée par une balle perdue alors qu’elle dormait paisiblement dans sa chambre.
Une balle de guerre logée dans l’oreille
Selon les témoignages recueillis sur place, le projectile a perforé la toiture de la maison avant de s’introduire dans l’orifice de l’oreille gauche de la jeune fille. Emmanuel Sandy, père de la victime, raconte les circonstances de l’incident :
« L’acte s’est produit à 4h41 du matin. J’étais au lit quand j’ai entendu ma fille crier “Papa !”. En me rendant au salon, je l’ai vue en larmes, du sang coulait de son oreille. Son téléphone était trempé de sang. Je lui ai demandé ce qui s’était passé, mais elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Elle disait juste que son oreille lui faisait terriblement mal. »

Alerté, le père de famille a aussitôt fait appel au pasteur de leur communauté, qui a prié avant d’évacuer la jeune fille vers le centre de santé de Mohomou. Là, les médecins, pensant d’abord qu’il s’agissait d’une boucle d’oreille enfoncée, ont découvert avec stupeur qu’une balle de fusil de guerre s’était logée dans l’oreille de l’adolescente.
Une plainte contre X et un appel aux autorités
Heureusement, les médecins sont parvenus à extraire la balle et à stabiliser la jeune fille, qui se remet progressivement de ce traumatisme. Mais son père, encore sous le choc, annonce son intention de porter plainte contre X.
« Je ne comprends pas comment une balle peut traverser un toit et venir atteindre quelqu’un qui dort dans son lit. Nous allons partir à Zao pour la suite des soins, mais nous avons décidé de porter plainte contre X, car nous ne savons pas qui est responsable de ce tir. »
Il en profite pour interpeller les autorités sur la prolifération des armes à feu dans la ville et dans tout le pays :
« Je demande aux autorités de tout faire pour récupérer les armes détenues illégalement. Ces armes doivent être contrôlées, car elles représentent un danger pour les citoyens. Le gouvernement doit agir pour limiter leur circulation entre les mains de personnes non autorisées. »
Cet incident tragique pose une fois de plus la question cruciale de la sécurité et du contrôle des armes légères en Guinée, un enjeu qui nécessite une réponse urgente des autorités compétentes.
Par Gilbert IFONO – nimba224.com






