À Kindia, les forces de défense et de sécurité viennent de réaliser un coup de filet majeur dans la lutte contre le trafic de stupéfiants. Le dimanche 17 août 2025, la Brigade de Recherches de la gendarmerie a intercepté un minibus transportant 1 725 kilogrammes de chanvre indien, soit près de deux tonnes. La saisie a été officiellement présentée à la presse dans les locaux de la gendarmerie.
Selon le lieutenant Algassimou Dokoré Bah, commandant adjoint de la Brigade de Recherches, cette opération s’inscrit dans la dynamique engagée par le Parquet général de la Cour d’Appel de Conakry contre les substances psychotropes :
« Le véhicule, un minibus Mercedes MB 100 immatriculé AU 0865-02, en provenance de Bambaya et abandonné par son chauffeur, a été fouillé. Nous y avons découvert 1 725 kg de chanvre indien. Le procureur de la République de Kindia a aussitôt été informé », a-t-il précisé.
Le chauffeur, Younoussa Sylla, a été interpellé le 21 août 2025. Lors de son audition, il a révélé agir pour le compte d’un certain Amadou, présumé propriétaire de la marchandise, toujours en fuite. Pour ce transport, il devait percevoir 3 millions de francs guinéens.
Présent lors de la présentation de la saisie, le colonel Mamadi Condé, commandant de la première Région militaire, a salué le professionnalisme des gendarmes et l’esprit patriotique des citoyens qui ont contribué au signalement du véhicule suspect :
« Si cette quantité avait été écoulée, c’est la jeunesse guinéenne qui aurait été sacrifiée », a-t-il alerté.
Il a par ailleurs mis en garde contre les ravages de la drogue sur la société :
« Le développement d’un pays repose sur ses bras valides. Les stupéfiants détruisent cette force et alimentent la criminalité. Nous ne baisserons jamais les bras : notre mission reste de garantir la sécurité et la paix à Kindia. »
Les autorités sécuritaires appellent une nouvelle fois la population à collaborer activement avec les forces de défense en signalant toute activité suspecte, notamment via le numéro vert 125, dédié à la lutte contre les réseaux de trafic.
Par Amara CAMARA
