CONAKRY – C’est une mesure aussi soudaine que stricte qui a surpris les usagers ce mardi 2 septembre 2025 à Conakry. Les motos sont désormais interdites de circulation dans la commune de Kaloum, siège des principales institutions du pays.
Dès les premières heures de la matinée, des dizaines de motocyclistes ont été contraints de stopper leur trajet au niveau du pont de Moussoudougou ou de rebrousser chemin. Ceux qui insistaient étaient immédiatement interpellés par les forces de sécurité.
Aucun communiqué officiel n’a, pour l’heure, justifié cette interdiction. Mais sur le terrain, le constat est clair : à partir du pont 8 novembre, principal boulevard menant à Kaloum, un important dispositif sécuritaire a été déployé. Policiers, gendarmes, douaniers et militaires y filtrent systématiquement l’accès, empêchant tout conducteur de moto de franchir la barrière.
Vers 8h30, la scène était saisissante : plusieurs usagers, contraints d’abandonner leurs engins, ont poursuivi leur route à pied pour rejoindre leurs lieux de travail au centre-ville. Une situation qui suscite incompréhension et frustration parmi les habitants et travailleurs de Kaloum, dont beaucoup dépendent de la moto comme principal moyen de transport.
Cette interdiction, appliquée sans préavis ni explication officielle, alimente les interrogations. Relève-t-elle d’un renforcement temporaire des mesures de sécurité ou d’une décision durable visant à réguler la circulation dans le cœur administratif de la capitale ?
Pour l’heure, le mystère reste entier.
