Conakry, 7 octobre 2025 – La rentrée scolaire en Guinée est une nouvelle fois marquée par un déficit criant d’enseignants, un problème reconnu par le ministre de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation. Lors de l’émission Grand Angle de la RTG, ce dernier a fait état d’un manque estimé à 18 000 enseignants dans les établissements du pays.
Face à cette situation, les enseignants contractuels d’État, recrutés depuis 2018 mais non encore officiellement intégrés et souvent privés de salaire, se disent prêts à intervenir partout où il y a besoin pour soutenir le système éducatif.
Pour Mohamed Latige Abraham Salim, coordinateur général des enseignants contractuels de la zone spéciale de Conakry, il est urgent de mobiliser ces jeunes enseignants afin de pallier le déficit dans les classes. Selon lui, la zone spéciale de Conakry compte environ 1 800 contractuels, auxquels s’ajoutent près de 6 000 enseignants communaux non retenus après le concours d’intégration à la fonction publique locale.
« La plupart d’entre nous continuent à enseigner malgré notre situation précaire. Si le ministère identifie ce besoin, il est impératif que le gouvernement et le Président prennent des mesures rapidement. Le problème de l’éducation est un enjeu national », a-t-il déclaré.
M. Salim rappelle que ces enseignants ont déjà démontré leur efficacité en 2018, lors de la grève nationale du SLECG, où leur mobilisation avait permis d’éviter une année blanche.
« Nous avons toujours fait nos preuves. Si l’État a encore besoin de nous, nous sommes prêts à servir partout, de Conakry à Yomou, avec amour, détermination et professionnalisme », a-t-il martelé.
Malgré l’absence de contrat officiel, certains contractuels continuent d’enseigner par patriotisme et attachement à leur métier, espérant un engagement officiel dans les prochains mois.
« Nous continuons à servir l’école de la République sans salaire ni primes, mais nous sommes sur le terrain », a conclu Mohamed Latige Abraham Salim.
Par O.B






