Conakry – La filiale minière du groupe français Bouygues, DTP Mining, jette l’éponge en Guinée, abandonnant le projet d’extraction de bauxite de Tinguilinta, situé dans la région de Boké. L’information, révélée par Africa Intelligence et confirmée par RFI, marque un nouveau rebondissement dans le secteur minier guinéen, en pleine restructuration sous l’impulsion de la junte au pouvoir.
Le départ de DTP Mining, qui opérait en tant que sous-traitant sur le site, intervient alors que la reprise en main du secteur par les autorités guinéennes bat son plein. Si les raisons officielles de ce retrait restent discrètes, les coulisses révèlent une situation complexe.
Selon nos informations, des révélations sur les réseaux sociaux d’un journaliste indépendant français, évoquant des négociations entre Bouygues et la junte pour une reprise totale du site, auraient joué un rôle. Cependant, des facteurs économiques pourraient également être en jeu. DTP Mining était sous-traitant de la société émirienne GAC, qui a perdu son titre minier en août dernier suite à un différend avec Conakry.
La société guinéenne Nimba Mining a depuis repris le flambeau sur le site de Tinguilinta. Dans ce contexte, GAC, se disant lésée, a quitté le pays sans régler plusieurs dizaines de millions de dollars de dettes envers DTP Mining.
Le gouvernement guinéen avait initialement encouragé DTP Mining à assurer la continuité des opérations. Des négociations étaient en cours, mais la filiale de Bouygues a finalement décidé de se retirer. Des discussions sont désormais en cours avec d’autres sous-traitants, guinéens et internationaux, pour une reprise des activités avant la fin de l’année. Ce départ soulève des questions sur l’avenir du projet minier et les relations entre la Guinée et les acteurs étrangers du secteur.
Par nimba224.com
