Le paysage urbain de Conakry pourrait connaître une transformation majeure. La célèbre – et tristement célèbre – décharge de Dar-es-Salam, située à Gbessia dans la commune de Matoto, est en passe de fermer définitivement ses portes. Un projet ambitieux de réhabilitation de ce site d’environ 30 hectares est désormais en gestation.
Le jeudi 19 juin 2025, le directeur pays d’ARTELIA, un important bureau d’études et d’ingénierie, a rencontré le Premier ministre Amadou Oury Bah et des membres de son cabinet pour discuter de l’avenir de cette décharge qui cristallise depuis des décennies les problèmes d’insalubrité et de pollution dans la capitale guinéenne.
« Nous avons fait le point sur l’étude technique en cours concernant la décharge de Dar-es-Salam, financée par l’Ambassade de France à travers le FASEP », a déclaré le directeur d’ARTELIA, au micro des médias de la Primature.
Le projet envisagé s’inscrit dans le cadre d’un partenariat public-privé. Il vise plusieurs objectifs stratégiques et écologiques :
- La fermeture complète de la décharge ;
- La création d’un parc urbain moderne ;
- La valorisation des déchets existants, notamment via le biogaz et le recyclage ;
- La dépollution et l’aménagement durable du site.
La décharge de Dar-es-Salam est tristement connue pour le drame du 22 août 2017, lorsque, sous une pluie diluvienne, un gigantesque éboulement avait coûté la vie à neuf personnes. Les ordures avaient submergé plusieurs habitations voisines, provoquant un traumatisme encore vivace dans les mémoires collectives. À l’époque, les autorités avaient débloqué une aide d’urgence de 60 millions de francs guinéens, sans toutefois régler le problème de fond.
Aujourd’hui, les autorités semblent décidées à tourner la page de cette décharge, devenue au fil des ans un symbole de la gestion chaotique des déchets à Conakry. Si le projet aboutit, il pourrait marquer un tournant écologique majeur pour la capitale guinéenne.
Par nimba224.com






