Conakry, juin 2025 – Ce qui devait être une vitrine internationale pour la Guinée vire à un scandale retentissant. La participation du pays à l’Exposition universelle Osaka 2025 est désormais entachée de soupçons de trafic de visas. Face à la gravité des accusations, la ministre du Commerce, de l’Industrie et des PME, Dre Diaka Sidibé, a ordonné un audit complet de la participation guinéenne à l’événement.
Dans une note officielle consultée par Mosaiqueguinee, la ministre motive sa décision par la remontée d’allégations sérieuses, notamment des cas de trafic illicite de visas liés à la délégation guinéenne. Elle a ainsi instruit le Directeur Général de l’AGUIPEX, en coordination avec la conseillère juridique et l’inspection générale de son département, de faire la lumière sur cette affaire qui prend une tournure judiciaire.
« Il est impératif de clarifier ces allégations dans les plus brefs délais », indique la ministre dans la correspondance.
Mais l’affaire ne s’arrête pas là. Le Directeur Général de l’AGUIPEX, déterminé à faire tomber les responsables, a saisi la Direction de la Police Judiciaire (DPJ). Une plainte a été officiellement déposée contre Amadou Oury Bah, Directeur marketing de l’agence (suspendu depuis), ainsi que contre X, pour des faits présumés de :
- Trafic illicite de migrants
- Faux en écritures publiques
- Corruption
Ces infractions sont sévèrement punies par le Code pénal guinéen.
D’après les premières informations issues de l’enquête, une quarantaine de visas auraient été délivrés à des individus n’ayant aucun lien avec l’événement d’Osaka. La majorité d’entre eux seraient de jeunes candidats à l’émigration.
Chaque visa aurait été facturé jusqu’à 6 500 euros, soit environ 65 millions de francs guinéens, par un réseau qui impliquerait des cadres de l’AGUIPEX.
Ce scandale intervient à un moment où la Guinée ambitionne de renforcer son attractivité économique et sa visibilité sur la scène internationale. L’affaire pourrait gravement compromettre la crédibilité du pays auprès de ses partenaires, notamment les organisateurs de l’Expo Osaka 2025.
L’opinion publique attend désormais les résultats de l’audit ministériel et les diligences de la justice pour situer les responsabilités dans cette affaire qui, à elle seule, jette une ombre sur toute une délégation.
Affaire à suivre de très près…
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