CONAKRY — La question énergétique reste au cœur des priorités du gouvernement guinéen à l’approche de la fin de la transition, prévue pour décembre 2025. Invité ce jeudi devant le Conseil National de la Transition (CNT), le ministre de l’Énergie, Namory Camara, a dressé un constat sans détour et présenté les perspectives d’un redressement durable du secteur.
Dans son intervention, le ministre a rappelé que le taux de couverture électrique en milieu rural ne dépasse pas 23 %, contre environ 70 % au Sénégal. Un écart significatif qui illustre, selon lui, l’ampleur du défi à relever.
« Aujourd’hui, nous produisons près de 1 300 mégawatts pour un besoin national estimé à plus de 2 000 MW. Ce besoin pourrait atteindre 4 100 MW d’ici cinq ans et plus de 10 000 MW dans une quinzaine d’années », a-t-il déclaré.
Namory Camara a également insisté sur la nécessité d’un suivi rigoureux des projets énergétiques, tout en s’engageant à partager régulièrement avec le CNT des rapports trimestriels et séquentiels sur l’état d’avancement des programmes.
« Notre principale faiblesse réside dans le suivi. C’est pourquoi le ministère de l’Énergie mettra en place une stratégie de contrôle rapproché pour assurer la réussite des projets en cours », a-t-il ajouté.
Le ministre a conclu en réaffirmant la volonté du gouvernement de faire de l’énergie un levier stratégique du développement national, condition essentielle à la réussite de la transition et à la modernisation de la Guinée.
Par F. Keita






