
Ce jeudi 20 février 2025, devant la chambre des appels de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF), Amadou Damaro Camara, ancien président de l’Assemblée nationale, a plaidé avec insistance pour son hospitalisation. L’accusé a souligné la gravité de son état de santé, affirmant qu’un refus de soins pourrait entraîner des conséquences irréversibles pour sa santé, telles qu’un AVC ou une amputation.
Prenant la parole, Amadou Damaro Camara a détaillé ses préoccupations médicales :
« En première instance, j’ai été condamné à 4 ans, dont j’en ai déjà purgé presque 3. Je n’ai jamais posé de problème à la justice. Mais je suis malade. Mon dernier scanner révèle la présence de caillots dans les artères de mon pied gauche. Les médecins m’ont averti : je cours deux risques majeurs. Avec le stress, je risque un AVC ou une amputation si ma neuropathie continue de s’aggraver. Mes deux pieds sont enflés en permanence, et je n’ai plus aucune sensibilité sous le pied gauche. Ces crises nécessitent une intervention médicale immédiate, notamment des séances de kinésithérapie pour améliorer ma condition.
Actuellement, je peux perdre une chaussure en marchant sans m’en rendre compte. Refuser mon hospitalisation, c’est me condamner, potentiellement, à un AVC ou à une amputation. Je ne crois pas que ce soit l’objectif de cette Cour. Je vous supplie de me permettre d’aller à l’hôpital. Je répondrai à toutes les convocations de la justice, comme je l’ai toujours fait. »
Malgré cet appel poignant, la Cour a rejeté la demande d’hospitalisation, renvoyant l’affaire au 27 février prochain pour l’ouverture des débats.
Le ministère public, quant à lui, a jugé la demande d’hospitalisation « inopportune », estimant que les débats n’ont pas encore été ouverts dans le dossier. Toutefois, il a promis de prendre des dispositions pour assurer la stabilité de l’accusé.
L’affaire suscite une grande attention, tant en raison de la personnalité de l’accusé que des préoccupations humanitaires soulevées par son état de santé.
Par M.DIALLO






