Conakry, 30 juin 2025 – La tension monte entre l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) et le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD). Au cœur de la discorde : la suspension du congrès extraordinaire prévu le 6 juillet prochain, ordonnée par le MATD dans une correspondance datée du 27 juin.
Dans sa note, le département dirigé par le Général de 2e section Ibrahima Kalil Condé demande à l’UFDG de suspendre sans délai tout processus lié à l’organisation du congrès, au motif qu’une décision judiciaire concernant la réintégration d’Ousmane Gaoual Diallo n’a pas encore été exécutée.
Ce lundi, depuis Abidjan, Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG, est monté au créneau. Dans une réponse ferme et argumentée, il dénonce une ingérence manifeste de l’administration dans les affaires internes d’un parti politique. Selon lui, cette décision est “partiale, illégale et politiquement motivée”, ne reposant que sur les “allégations sans fondement du Mouvement des Réformateurs”, un groupe qu’il qualifie d’inexistant juridiquement.
L’UFDG affirme que le congrès du 6 juillet bénéficie de l’autorisation d’une juridiction compétente, et qu’aucune menace à l’ordre public ne justifie sa suspension. Elle rejette catégoriquement toute tentative du MATD de bloquer ses activités internes et réaffirme son droit inaliénable à s’organiser librement, comme le garantit la Constitution.
« Aucun obstacle juridique ne s’oppose à la tenue de notre congrès. Nous irons jusqu’au bout », a insisté Cellou Dalein dans sa missive.
Alors que le bras de fer s’intensifie, cette confrontation soulève des inquiétudes sur l’indépendance des partis politiques, la neutralité de l’administration et le respect de l’État de droit dans le contexte politique actuel.
La date du 6 juillet s’annonce désormais comme un véritable test pour la démocratie guinéenne.
La copie de la lettre ci-dessous :
Par M. Diallo
