Conakry – Des pluies diluviennes se sont abattues sur la capitale guinéenne dans la nuit du mercredi à jeudi, provoquant d’importantes inondations, plusieurs pertes en vies humaines et d’innombrables dégâts matériels.
Selon des informations recueillies sur le terrain par Nimba224.com, au moins sept personnes auraient péri, tandis que plusieurs enfants sont portés disparus. Le drame a particulièrement touché des quartiers de la commune de Matoto, notamment Sankoumbaya et Entag Marché.
À Sankoumbaya, deux membres d’une même famille ont perdu la vie, d’après les premiers témoignages. À Entag Marché, des scènes de désolation ont été rapportées : plusieurs familles ont passé la nuit dans l’eau, parfois de 22h30 à 3h du matin, alors que les eaux montaient dangereusement.
« Cinq enfants sont portés disparus entre le secteur P.A et le bas-fond de Socam. Deux personnes ont été hospitalisées à Enta Marché », a confié Ousmane Mansaré, un résident du quartier, visiblement bouleversé.
Les pluies ont également provoqué l’effondrement de plusieurs habitations, en particulier le long du marigot d’Entag. De nombreux sinistrés déplorent la perte de leurs biens, tandis que les secours s’activent difficilement.
Un drame particulier a retenu l’attention : une femme aurait été blessée à l’abdomen par une tôle tranchante, arrachée d’un toit lors de l’effondrement d’un bâtiment. Elle tentait de sauver son enfant des eaux lorsque l’incident est survenu. Le nourrisson, selon les témoins, aurait été emporté par les flots.
« Une maison est tombée sur la leur, puis s’est effondrée sur une autre. C’est là qu’elle a été blessée. L’eau lui a arraché des membres de sa famille sous ses yeux », a ajouté M. Mansaré.
Un responsable de la Protection Civile, contacté dans la matinée, a confirmé l’existence de pertes en vies humaines, sans toutefois fournir de chiffres officiels. Le dernier bilan non consolidé fait état d’au moins 7 morts, et les recherches se poursuivent pour retrouver les disparus.
Cette tragédie relance le débat sur la vulnérabilité urbaine de Conakry, notamment dans les zones inondables mal urbanisées, et la nécessité d’un plan d’urgence structuré face aux dérèglements climatiques récurrents.
Par nimba224.com
