La scène musicale guinéenne est en émoi. Le rappeur MC Fresh a été violemment agressé dans la soirée de ce dimanche par un groupe de jeunes. Une vidéo, devenue virale sur les réseaux sociaux, montre l’artiste à terre, passé à tabac sous les cris et la confusion générale.
Les images, largement partagées sur Meta et X (Twitter), ont provoqué une onde de choc parmi les fans et les acteurs du mouvement urbain guinéen. Beaucoup dénoncent un acte de barbarie contraire aux valeurs de la culture hip-hop.
« Le rap est une compétition artistique, pas un champ de violence », commente un internaute, reflétant la colère et l’incompréhension de nombreux mélomanes.
MC Fresh, connu pour ses punchlines acérées et ses piques envers d’autres rappeurs, s’était récemment illustré dans un clash verbal avec Fresh DD, animateur culturel très influent surnommé par certains « le faiseur de stars ». Ce dernier avait d’ailleurs contribué par le passé à la promotion de l’artiste aujourd’hui agressé.
Si les rivalités musicales font partie intégrante du rap, cette dérive vers la violence physique relance le débat sur la responsabilité des artistes et la toxicité croissante des clashs sur les réseaux sociaux.
Des voix s’élèvent déjà pour appeler à l’apaisement et à un retour à l’essence du hip-hop : l’expression, la créativité et la compétition verbale, loin de toute brutalité.
« On peut s’affronter avec des mots, pas avec des coups. La violence doit être bannie de notre culture », a réagi un producteur de la scène urbaine.
De nombreux fans, artistes et animateurs ont exprimé leur solidarité envers MC Fresh, tout en appelant à une prise de conscience collective. Pour eux, cet incident doit servir d’électrochoc pour préserver la cohésion, le respect et l’éthique dans le mouvement urbain guinéen.
Alors que les circonstances exactes de l’agression restent à éclaircir, une chose est certaine : la violence ne peut en aucun cas être une réponse dans un univers où la musique devrait toujours l’emporter sur la haine.
Par nimba224.com
