Les fortes pluies qui se sont abattues dans la nuit du mardi 1er au mercredi 2 juillet 2025 sur la région du Grand Conakry ont provoqué des dégâts majeurs à Dubréka et Coyah, plongeant les habitants dans la détresse. Le point critique de cette catastrophe est l’effondrement partiel du pont de Bondabon, infrastructure stratégique reliant plusieurs localités clés.
Selon les premières constatations, un tronc d’arbre emporté par les eaux en crue a violemment heurté le pilier central de l’ouvrage, provoquant sa fragilisation. Ce pont est un axe vital : il relie le secteur de Bondabon au quartier de Neguéyah – centre névralgique de la zone avec son grand marché – et connecte également la sous-préfecture de Kouriah aux localités de Taady, Bondokhori et Filitagui.
La circulation est désormais interrompue pour les véhicules. Seuls les piétons et les motards sont autorisés à emprunter le passage, sous haute surveillance. « Les gros porteurs sont interdits de traverser jusqu’à nouvel ordre », a déclaré Brouhane Camara, journaliste local, citant les mesures conservatoires prises par le directeur des infrastructures.
En parallèle, la préfecture de Coyah n’a pas été épargnée. Le quartier de Bananeraie a été submergé par les eaux, piégeant plusieurs familles en pleine nuit. Grâce à l’intervention rapide de la protection civile, les occupants ont pu être évacués, évitant de justesse un drame humain.
Ce n’est pas la première fois que ces quartiers sont confrontés à de telles inondations. Il y a deux ans, une situation similaire avait déjà mis à nu la vulnérabilité des infrastructures face aux aléas climatiques. Si aucun décès n’est à déplorer cette fois, les pertes matérielles sont significatives et laissent présager un besoin urgent d’intervention des autorités.
Entre routes impraticables, logements inondés et ponts endommagés, le Grand Conakry paie encore le prix fort d’un réseau d’infrastructures insuffisamment résilient face aux caprices climatiques.
Par I.S.B






