La situation qui secoue le football guinéen prend un tournant dramatique, et il semble que Bouba Sampil, le président controversé de la Fédération Guinéenne de Football (FEGUIFOOT), soit au centre de l’imbroglio. Moriba Kourouma, milieu de terrain talentueux du Syli National et actuellement joueur au Celta Vigo en Liga, a été conspué par la sélection nationale depuis août 2024. Une absence qui, de plus en plus, semble être liée à des dissensions personnelles entre le joueur et le président de la fédération.
Depuis ce fameux rassemblement de l’été 2024, où l’incident entre les deux hommes a fait couler beaucoup d’encre, Moriba n’a plus retrouvé sa place en sélection. Des rumeurs persistantes laissent entendre que cette mésentente serait la principale raison de son éviction. Cette théorie a été renforcée ce vendredi par une publication du journaliste Tanou Diallo. Selon son enquête, le sélectionneur national, Michel Dussuyer, aurait pris l’initiative de convoquer Moriba pour les matchs contre la Somalie et l’Ouganda, dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026. Mais l’attitude de Moriba Kourouma a mis en lumière une vérité dérangeante : avant d’accepter la convocation, il aurait demandé si Bouba Sampil était d’accord avec cette décision. Le silence radio de Dussuyer face à cette question en dit long.
Il devient de plus en plus difficile de faire l’impasse sur l’influence de Bouba Sampil dans cette affaire. L’homme, souvent décrit comme le président le plus controversé de l’histoire du football guinéen, semble avoir ses propres griefs contre Moriba, et cela se reflète dans les attaques publiques incessantes de ses communicants. Ces derniers, loin d’être de simples porte-parole, multiplient les écrits acerbes à l’encontre du joueur, dont la performance en club, notamment au Celta Vigo, le place parmi les meilleurs talents guinéens de sa génération.
Cette situation soulève des interrogations inquiétantes : pourquoi ce silence sur l’absence de l’un des joueurs les plus prometteurs du football guinéen ? Pourquoi des règlements de comptes personnels ont-ils leur place dans le cadre de la gestion d’une équipe nationale qui doit avant tout défendre les couleurs de la Guinée ? Bouba Sampil, en rejetant la responsabilité de ses conflits internes sur Moriba, ne fait qu’enfoncer un peu plus le football guinéen dans un marasme administratif et sportif qui lui fait tant défaut.
La question qui se pose désormais est la suivante : Bouba Sampil peut-il continuer à exercer sa présidence sous cette lourde ombre de manipulation et de querelles personnelles ? Le football guinéen mérite mieux, et il est grand temps de mettre un terme à ce climat de confusion et d’injustice qui plane autour de la sélection nationale. Les joueurs, les supporters et l’avenir du sport dans le pays en dépendent.
Par Bangoura. O
